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L'espace de travail idéal s'apparenterait à... une prison


À mi-chemin entre les grands open-space et les bureaux mixtes, un groupe isolé de 6 à 8 personnes serait le schéma idéal pour être sur le chemin de l'efficacité et de la stabilité en entreprise. C'est cette disposition que l'on retrouve dans certaines prisons.

Soyons clair, l'idée n'est pas de transformer nos bureaux en prison, mais bien de s'inspirer de leur disposition. «De nombreuses études anthropologiques montrent que le nombre composant un groupe de personnes cohabitant ensemble - pour vivre ou pour le travail - est la clef d'une collaboration pacifique dans tous types d'environnement... La taille idéale pour qu'un groupe échange naturellement et noue des liens est d'environ 6 à 8 personnes», explique au Wall Street JournalKristine Woolsey, consultante en stratégie d'entreprise. Pas plus, pas moins. Car au delà ou en deçà, les problèmes sont présents. «Une bande de 4 personnes peut facilement être dominée par une forte personnalité... Et dès qu'on atteint les 8 personnes, il y aura obligation d'élire un chef de file», précise Kristine Woolsey.

L'important est de trouver un juste milieu. «Nous avons constaté dans nos études qu'il y avait deux espaces de travail prédominants», analyse Odile Duchenne, DG chez Actineo, spécialiste des questions d'aménagement des lieux de travail. «Il faut différencier les open-space intelligents (pas plus de 10 personnes) des open-space ‘poulailler', où les collaborateurs sont gérés en batterie. Effectivement, un espace de travail isolé composé d'environ 6 à 8 personnes est une excellente alternative.»

«Des petits groupes imbriqués dans les grands»

À l'origine architecte et professeur à l'Arizona State University, Kristine Woolsey a été amenée à s'intéresser à l'infrastrucutre des pénitenciers, des espaces d'emprisonnement, et des camps de réfugiés... Des études qui l'ont amenée à faire le parallèle entre ces lieux et les espaces de travail, jusqu'à finalement orienter sa carrière vers le conseil pour les entreprises.

Exemple précis de cette adaptation de l'univers carcéral à l'univers professionnel: dans les bureaux de Google à Zurich et Dublin, les collaborateurs sont installés dans des pôles composés de groupes de 6 à 8, avec des zones communes qui sont accessibles par plusieurs de ces pôles. «De cette manière, au lieu de diviser un nombre colossal de travailleurs dans des ‘cubes gris' (une disposition qui consiste à séparer chaque petit espace de travail par des cloisons grises), le bureau est constitué de petits groupes imbriqués dans les grands», explique Kristine Woolsey.

Les concepteurs de la prison Falkenburg Road, en Floride, ont procédé de la même manière: des dortoirs constitués de quatre à huit lits chacun, avec des espaces partagés avec d'autres dortoirs. Le même principe que dans le cas précédent donc: un petit groupe d'individus, connecté à une communauté plus large. «En terme de sécurité et de comportement, des espaces avec 8 personnes fonctionnent très bien», affirme l'architecte Tim Gibson, qui a a participé à l'élaboration de cette prison. «Les grands open-space traditionnels ne sont pas mieux adaptés que les bureaux individuels ou mixtes à l'ancienne... La clef est d'évaluer la taille du groupe, les personnalités de chacun, et surtout les objectifs de l'entreprise», conclut Kristine Woolsey.

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